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Même si ses apparitions dans les journaux télévisés et sa présence politique remontent presque à plus de 50 ans, qui a pu oublier le visage et l’allure Golda Meir ? Elle a été un personnage étonnamment marquant, une femme forte devant laquelle personne n’a pu rester insensible, au point qu’elle a largement marqué les esprits et pas seulement en Israël.
Grâce à ce documentaire qui lui est consacré, on comprend un peu mieux son parcours – pour le moins accidenté à titre personnel- et on découvre comment elle s’est retrouvée à l’âge de 70 ans passés, malgré les commentaires dissuasifs de ses proches, à la tête d’un tout jeune état d’à peine une vingtaine d’années d’existence.
Pour ceux qui l’auraient oublié, Golda Meir a été la première et jusqu’ici la seule femme à la tête de l’état d’Israël. Elle a gardé son poste de Premier Ministre de 1969 jusqu’à 1974, depuis l’époque de la guerre dite « des 6 jours » jusqu’aux lendemains de celle du Kippour (du 6 au 24 octobre 1973) où l’état hébreu a été opposé à une coalition menée par l’Egypte et la Syrie… Guerre qui s’est soldée par une défaite cuisante d’Israël, Golda Meir ayant refusé toute forme de négociation territoriale avec le président égyptien Nasser…
On peut certes ne pas être d’accord avec elle, ni approuver les décisions qu’elle a prises durant son mandat – les personnages toujours vivants qui l’ont connue et les témoignages qui émaillent le film en sont la preuve ! Il subsiste néanmoins une impression de respect par rapport à cette femme qui déclare ne ‘jamais avoir réussi à terminer un rêve’ tant elle craignait de manquer un évènement qui nécessitait une réponse immédiate de sa part. Le film d’ailleurs nous présente ‘Golda’ sous un autre angle, nettement plus intime… Il souligne que contrairement à ce qu’on aurait pu penser, e’Golda’ n’était absolument pas féministe et n’a jamais souhaité être entourée par d’autres femmes dans l’exercice de son pouvoir : lorsqu’elle intervient à la Knesset, c’est toujours devant un parterre exclusivement composé d’hommes.
Paradoxalement, son comportement extrêmement rigoureux et droit, voire austère lui a valu d’obtenir le statut d’une quasi-icône de ‘Reine du Peuple Juif’ dans ce monde extrêmement machiste. Pourtant, lorsqu’on la découvre de façon un peu plus intime dans la cuisine de son petit appartement en train de préparer du thé à ses invités (souvent des collègues), elle perd de son austérité au point de redevenir une ‘vieille dame’ appréciant la simplicité des choses…A ce sujet, elle admet volontiers que la lourde mission dont elle s’est chargée pendant 5 ans ne lui a guère laissé de temps pour profiter des bons côtés de la vie.
Le documentaire, qui combine images d’époques et témoignages récents inédits, a aussi le mérite de nous présenter Golda Meir lors de cette émission de télévision quelques mois avant sa disparition en 1978, dans un cadre très détendu et plutôt bon enfant où les cigarettes s’échangent et se grillent les unes derrière les autres. Alors que son successeur Menahem Begin est en train d’organiser la paix avec le Président Anouar El-Sadate, ‘Golda’ pose un regard critique sur la situation, ainsi que sur son action passée, en demandant aux uns et aux autres de la clémence par rapport à ses actes… Une attitude plutôt touchante de la part d’une personne qui apparaissait taillée d’un bloc ….
Un portrait très intéressant d’une grande figure du XXème siècle.